mardi 31 août 2010
jeudi 26 août 2010
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mardi 24 août 2010
lundi 23 août 2010
dimanche 22 août 2010
mercredi 18 août 2010
dimanche 15 août 2010
Jericho
La vie n'est pas dure à Jericho, mais Averell est décidé à s'enfuir. C'en est trop. Pendant les cinq dernières années de sa vie, il a dormi, pour se réveiller toutes les cinq minutes, le temps d'une bouffée d'air. Ensuite il replongeait dans le sommeil. Cinq ans auparavant, sa mère mourait et il plongea alors dans cette léthargie.
Autour de lui, Jericho battait son plein. C'était une petite ville cerclée de remparts sur une montagne d'Israël. Le commerce allant, la ville évoluait exactement comme elle l'avait voulue. Son roi était un berger qui avait été hissé sur le trône pour une raison idiote, et le voici maintenant qui gouvernait bien. Averell consacrait le temps de son éveil à observer l'organisation de la ville et sa gouvernance. Bien sûr, il ne saisissait la vie de la cité que par bribes éparses, ce qui rendait le tout assez incongru.
Selon lui, le roi-berger dirigeait la ville depuis un temps indéfini. Il ne résisterait pas longtemps, des rumeurs circulaient selon lesquelles il était trop lâche dans la direction de la cité. Par conséquent, des gens pouvaient à tout moment se liguer pour renverser la couronne.
Averell apprenait tout ça par cette femme qui l'accueillait dans le monde à chacun de ses réveils. En effet, après que sa mère apprit que ses deux pieds n'allaient pas tarder à se trouver dans la tombe, elle confia son garçon à une jeune femme. Très vite, il tomba en léthargie, sans avoir même le temps d'apprendre le nom de la jeune femme. Elle se penchait vers lui quand il ouvrait les yeux et lui apprenait les nouvelles du monde. Elle le lavait peut-être, le faisait manger. Ses grandes boucles brunes chatouillaient le visage d'Averell, lui fournissant un semblant de vie, à chaque fois. Une impression qu'il ne pouvait pas cerner l'envahissait alors et le berçait, le plongeait dans la petite mort, encore une fois.
Ce devait être, sans doute, par amour pour elle qu'Averell se résigna au réveil.
Et c'était un lundi. Le soleil pointait de bonne heure. Dehors résonnait les bruits d'une cérémonie religieuse. Averell se leva, et s'approcha de la fenêtre. En bas, les gens hurlaient. La fille aux boucles brunes apparut derrière lui, il sentit ses pas. Elle lui dit de ne pas se fier à Jéricho, tout deux étaient loin maintenant.
mardi 3 août 2010
dimanche 1 août 2010
Quand il faut tout ramener
sur ses doigts
Le satisfait est content, il se pourlèche.
Mais quelque chose lui échappe
Mais, obsédé, il n'en tient pas compte. Ramener deux à deux, les choses, sera simple à tout jamais, se dit-il.
Là est l'erreur.
Rien n'est moins éternel que ces fils sur lesquelles on veut tirer.
Ce qui m'étonne, je vais vous le dire, c'est qu'il s'en tire. Je voudrais croire, qu'à un moment ou à un autre, une bourrasque les frappera et les drainera vers le fond.
Pensent-ils à l'assise des sans-têtes ? Celle qui se mallée elle-même comme un boulet de canon flottant sur une mer déchaînée.
Je voudrais qu'il y ait un enfer pour les gens qui posent négligemment les deux pieds par terre, et disent « je suis ici ».
Nous sommes des mailles, pesantes pour nous-mêmes, qu'un rythme ramène pour fuir.
N'arrêtons pas ça, je vous en prie, c'est bien trop intrigant.