jeudi 27 juin 2019

Je suis en stand by


Je suis en stand by et je n'ai pas le temps.
Je compte les angles morts. J'observe leur raideur. Je différencie les parallélismes. Je regarde les trois sphères de lumières de ma vie. Je n'ai plus de temps à moi. Est-ce la création ? Suis-je sincère maintenant que je ne suis plus dans ma zone de confort ? L'étais-je avant ? Je suis en stand by tout en prenant le temps. Grâce à ce trou qui laisse entrevoir les pierres empilées de ma vie. Cimentées, on ne découvre d'elles que leurs extrémités des extrémités pointues, des extrémités qui coupent. Elles tranchent. Parois de l'intérieur de mon âme s'élance, enlace, prend le temps. Je ne sais pas où est ma zone de confort. Ne plus savoir comment dire, comment faire. Ne plus savoir quoi écrire. J'aimerais être seule parfois, pour p
ouvoir écrire, pour pouvoir ne rien faire, ne rien dire. Observer. Dormir. Rêver. Sombrer. Fumer. Je crois que cela ne se dit pas. Ces angles morts qui me surplombent, je dois continuer à les lire. Mais cela ne se dit pas. On ne dit pas cela. A l'intérieur, ça boue. Le bleu des flammes l'a emporté sur la froideur de l'eau. Je me suis extraite et c'est normal. C'est cet extrait de moi qui l'emporte sur le bleu cette fois. Le silence est la mort. On ne dit pas ces choses là, elles ne se disent pas. Ne sont pas politiquement correctes. La politique là, elle déraille. Il faut que je m'en aille, je n'ai plus le temps.
Je suis revenue cette fois. J'en suis pas revenu de cette odeur qui commence à tout embaumer. Elle scratch, elle claque, elle enlève, le blanc coton et remet la protection. Elle se talc et se met de la crème pour sentir bon. Elle est partout, elle marche au plafond. Je suis en stand by et je n'ai pas le temps. Pas le temps de lui courir après, pas le temps de l'attraper de la carreler au sol.
Ces âmes airent elles ont un goût amer de terre mais, ce sont des guerrières, on fait des rimes en ère pour omettre que c'est nécessaire de taire l'horreur des Hommes. On rimère pour être dans la monstration de l'ordinaire, du populaire et laisser passer la lumière à travers nos chairs. Je suis en stand by mais je prends le temps. Je prends le temps de remplacer le temps par la vie. Je caresse et je souffle. J’insuffle aux poumons l'oxygène. J'oxygène même en stand by.
Y'a des trous et des pics en plastique qui frottent le fond de l'Entre-deux-Mers en verre.
Y'a des bouts de seins en silicones qui restent là sans avoir la hantise de l'effroi.
Y'a des machines qui font des bruits incessants.
Y'a des sentiments de solitude qui prennent de l'amplitude et leur sollicitude en prennent trop l'habitude.
Y'a des instants accueillants mais qui trop incessants en deviennent lassants.
Y'a des absurdités dans ce que je recherche qui n'ont pas encore vu le bout de leur nez.
Y'a des boutons, des situations des conversations qui montent en pression
Y'a des arrêts nets qui imposent une cigarette
Y'a des diagnostics qui mériteraient plus d’acoustique.
Y'a des aboiements

Je suis en stand by.
Est-ce que j'ai le temps ? Me donnes tu du temps ?
Ils ne sont pas en stand by eux, ils sont actifs eux.
Ils ont des compagnons de route solides !
Ils sont solides malgré les dents qui les ruminent.
Ils sont en duo en trio, en quatuors à cordes, ils cherchent la magnificence des carreaux de leur colonne vertebrale.
Ils vertèbrent leur vie.
Ils penchent sur le côté pour trouver leur bout de terre.
Ils confidencent leurs maux avec des mots dont ils se servent pour toucher.
Ils tactilent les veines pour mieux entrer en eux-même.
Ils n'arrêtent pas de sprinter.
Ils y vont.
Ils foncent.
Ils crachent la force antérieur.
Ils arrachent leur écharpes et les enroulent autour de leur cœurs.
Pour les autres, ils tournent tournoiement des sens.
Là je liquide.
Je me liquide.
Je me liquide de la pudeur qu'il faudrait que je molarde à mon tour .
JE LIQUIDE.
Je lis.
J
je
j
je je
J'ai décidé de ne plus être en stand by.
Ca yé cette fois j'y vais.
Je vais faire comme eux.
J'y vais.
Je fonce. Quitte a tomber dans les épines de ma colonne je continuerais.
Cette fois j'y vais.
                                                                                                                             
                                                                                                                                       

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