mardi 5 février 2019

Courir avec les tendons claqués




La mort est une grosse femme
qui parle trop et qui vous fait des compliments
qui a les cheveux filasses
l'oeil vif
une voix trainarde et gouailleuse

La mort est une jeune femme
qui n'est pas encore née
mais qui, dans ses rêves,
aime déjà les oiseaux

La mort traîne trop à apparaître
alors qu'elle est déjà là

La mort se fait désirer
puis subitement s'en va

Alors les faces paraissent étrangères
Les étrangères ne se quittent plus

Et le matin fuyant sous la
neige sourit à celui
qui ne dormira plus jamais

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