samedi 2 juillet 2016

On m'a dit que. Je ne sais plus. 1.02

On m'a dit que. Je ne sais plus. On m'a dit que j'étais Rwandais. On m'a dit que mon pays était crucifié par un génocide. Écran 19 pouces. Son HD. Pixels explosés sur la face d'un l'avion touché par un missile. Services secrets français ? La question est posée avant même ce meurtre. Celui du président Habyarimana. Balbutiement du massacre. Chuchotement hurlé du Starter. Top départ connard ! Je ne savais pas que je serai à jamais lié à lui. Ce monstre de sang et de sueur. La face caché d'un golem cannibale. Nos deux noms gravés sur l'écorce de cet arbre. " David Loves the rwanda's génocide ". Mon pays. Ma patrie. Le déracinement du béton armé à mes pieds. Le métissage belge couleur brun et cette patrie dépossédée de sa colonne vertébrale. Je ne savais pas encore que je serai à jamais lié à lui. Rwanda 9.4. le mot "cafards" martelé sur la radio milles collines. Machettes. Combats de nègres et de chiens. Je m'accroche alors a Aimé Césaire. Oublier l'accent imité. Le Boy de service à la perruque blanche. Clown Chocolat. Rires enregistrés. Fuck Of !!! Clap de fin connard ! Retourne à tes décoration militaires d'un temps que tu n'a jamais connu. Haha ! Tout n'est qu'un blague. Une vulgaire farce adressée au créateur comme ultime offense à l'Humanité. On m’a dit. Je ne sais plus. On m’a dit que j’étais un enfoiré. Une star hollywoodienne en cure de désintox. Un cartoon sous prozac. Je ne sais plus. On m’a parlé de mon visage. Mon cœur. Mes muscles à vifs. On m’a disséqué sur la table d’opération. On connait tout de moi. Passé. Présent. On a réécrit le « Je ». Ego Trip(es) sous acide. Colonne vertébrale dessinée sur des sables mouvants. On m’a dit. Je ne sais plus. Et alors connard ! Autant effacer le « Je ». Ne plus être. Disparaître sous les flots. Détruire. Écrire. S’inventer une vie. Reconstruire un passé oublié à travers les courbes d’un travesti qui improvise son identité. Riez. Riez jusqu’à faire fuir les fantômes du temps. Riez. Riez jusqu’à faire fuir les ombres. Lucky luck dégaine. Phrases pour combler les secondes hémorragique. Celles d’une existence sous respirateur artificiel. Je l'ai déjà dit. Et alors connard ! Shoot de vodka.C’est brutal. Inconscient. Comme le regard d’un dément. Une armée de fous. Respire ! Tu n'es que l'ombre d'une dizaine de " chiens noirs du Mexique qui dorment sans rêver "

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