mercredi 24 juin 2015

Mathias Richard @ Hacke le PAC (photos & vidéos)


Place Paul Cézanne, Marseille
16 mai 2015
Evénement "Hacke le PAC"
(PAC = Printemps de l'Art Contemporain)

Photos : Arina Essipowitsch

Dans l'après-midi, j'ai donné deux nouvelles lectures-performances : "Mes mots sont animaux" et "T.O.U.R.N.I.S".

"Mes mots sont animaux"
Captation : Mag Tio

"Mes mots sont animaux" (extrait)
Captation : Nat Yot

"T.O.U.R.N.I.S"
Captation : Mag Tio

Photo : Arina Essipowitsch

Photo : Nat Yot

Photo : Mag Tio





Photos : Arina Essipowitsch


Photos : Nat Yot


Photos : Charlotte Phan
























Photogrammes : Mag Tio

***

Le soir à l'Asile 404 j'ai essayé une première de "Vokal_03", nouveau syntexte vocal assemblé dans la nuit juste avant !
Pas d'enregistrement ou traces mises à part ces deux photos d'Arina Essipowitsch :



Lors de cet événement, il y eut également
NatTYoT
Nicole Peyrafitte et Pierre Joris
Charlotte Phan
Infrarouge
Juliette Grimaldi
Kino Positive
L'Armoire normande
Larv-R
Deux Sud-Africains complètement fous

Tous les détails ici :


mardi 23 juin 2015

Je suis une vie-test

Je vérifie que tout marche. Je vérifie que tout fonctionne. Je regarde les gens. Ils marchent dans la rue. Je vérifie que tout marche. Je vérifie que tout fonctionne. Les cons sont cons. Je répète. Les cons sont cons. Je prends le train, pour rien, je m'assois, je regarde en l'air, par la fenêtre, il y a des pylônes, des fils électriques. Tout a l'air de bien fonctionner, le train avance, les gens sont assis, le paysage est là, il y a toujours ces câbles électriques suspendus qui défilent devant l’œil, et derrière il y a des nuages et le soleil, je ferme les yeux, tout fonctionne, j'ouvre les yeux, ça marche, je prends le train pour rien, pour vérifier que tout fonctionne. D'un endroit à l'autre, ça n'a pas d'importance. Je suis une vie-test, je vis juste pour constater que tout marche, et rapporter les bugs. Ça marche, ça marche, ça marche. Ça marche pas. Ça marche, ça marche, ça marche. Ça marche pas. Les trains marchent. Les gens marchent. Les yeux marchent. Le soleil marche. Je glisse à travers le monde, tout fonctionne. Les gares fonctionnent. Les chieurs font chier, ils fonctionnent bien. Je suis une vie-test, 1 2 3, toc toc, tac tac, je vérifie que tout fonctionne. Ça marche ? Ça marche. Ça marche ? Ça marche. Ça marche ? Ça marche. La réalité est là, et il y a tout dedans. Tout le désordre est bien dans l'ordre. Le silence est là, le bruit est là. Tout s'enchaîne. Ça marche. Shhuhh. Krkkrr. VvvvVvvVV. RrRrrr. PPPPPPppPPP... Vblou. Bvlou... 
Les nuages sont bien à leur place.
Les couleurs sont OK, manque un peu de contraste.
Les arbres fonctionnent.
L'air permet de respirer.
Les centrales nucléaires émettent de la fumée bien propre et blanche comme du sperme vigoureux.
Les routes sont lisses et les autos filent dessus.
Les éoliennes tournent.
Les vaches sont OK. Ça marche.
Les ex-petites amies fonctionnent à merveille. Les ex fonctionnent bien, étonnamment bien, les ex fonctionnent très très très bien.
Ici test test test, je fonctionne à peu près, même si ça déconne un peu, certains filtres encrassés et deux-trois pièces à changer.
Les soucoupes volantes marchent bien, camouflées derrière les nuages.
Je suis là pour vérifier que tout fonctionne.
Les moustiques piquent parfaitement. Un orchestre improvisé joue sur les quais de la gare, la sécurité les maîtrise. Tout marche.




lundi 22 juin 2015

Machine MR-15 : J€

Machine MR-15 : J€ (étiquettes)

"J€ (étiquettes)" est une machine comportementale prixiste.
Quand on achète un vêtement, ou un objet, une des premières choses que nous faisons le plus souvent est d'en retirer l'étiquette de prix. En général on la découpe aux ciseaux et on la met à la poubelle, ou dans un rangement "factures".

"J€" propose au contraire d'offrir une visibilité maximale au fait que chaque chose de ce monde a une valeur en euros, dollars, etc., et ne nous est cédée qu'en échange de chiffres, d'une somme d'argent précise, et que nous-mêmes sommes des sommes de chiffres d'achat, de chaque petite chose qui nous entoure, ou que nous ingérons, jusqu'aux vêtement que nous portons. Puisque l'argent est omniprésent et est la valeur dominante, au point que nos personnes même ne sont plus que des quantifications de valeur d'échange, de production, d'usage et de pouvoir d'achat, autant se couvrir du signe le plus important et passionnel de notre époque : des étiquettes de prix.


1/ Premier pas : garder les étiquettes de prix sur tous ses vêtements et accessoires (t-shirts, slips, chaussettes, lunettes...). Non seulement les garder mais les arborer, les mettre en avant. Si l'étiquette est mal placée, la découper pour la replacer à un endroit qui à la fois ne gêne pas trop l'usage du vêtement et ait une visibilité maximale.

2/ Amasser des étiquettes de prix de toutes sortes (si possible élevés, ou de montants variés et contrastés), et en couvrir ses vêtements, voire sa peau, ses cheveux (exemples : oreilles, nez, autour des yeux, parties sexuelles)... Les étiquettes les meilleures sont celles où il y a marqué "€" ou "$" ou "£" (etc.) en très gros. Couvrons-nous de tarifs.

3/ Faire de même avec tous les autres objets, artefacts, machines, meubles, logements, véhicules, etc., en sa possession ou entourage : apposer des étiquettes de prix partout. Le monde est à vendre, autant mettre un chiffre dessus.



Timothée, né sous une drôle d'étoile


Le 14 juillet 1976 restera dans les annales de la caserne des Pompiers de Châteauroux. La pleine lune avait décidé de marquer l’événement d'une touche d'humour malsain quand une femme accoucha sur la piste de bal, à la lumière d'un cercle de lampions multicolores. L'enfant naquit sans bras, sans jambe et sans tronc. Seule une tête sortit de la matrice. La tête à Toto dira le Capitaine, dans un moment de transe, comme pour dédramatiser l’ambiance. Profitant de la confusion, les parents du nouveau-né s’enfuirent en laissant le monstre aux soins des soldats du feu. Ses membres poussèrent plus tard, un par un, si bien que vers l’âge de sept ans, il eut été difficile de différencier le jeune Timothée de ses camarades de jeu, à condition de faire abstraction de cette étrange marque de naissance en forme de sceau qu'il portait entre les yeux.

mardi 16 juin 2015

BUG DATA - protocole de dysconnexion n°1




  1. Créer un avatar multiconnecté (Facebook / Twitter / G+ / etc) avec votre véritable identité.
  2. Nourrir ce compte avec de l'information mensongère : faux voyages, fausses sorties, fausses photos, fausses informations sur votre vie privée...
  3. (sur Facebook) Créez-vous une famille de toute pièce en désignant des inconnus comme mari/femme, frères/sœurs, etc.
  4. (sur Twitter) Interpellez des personnalités (hommes politiques et people) sur des sujets incongrues.
  5. Liker le maximum de pages, échanger le maximum de fausses informations avec des inconnus.
  6. Associer des coordonnées GPS mensongères à chaque fois que la technologie vous le propose.
  7. Entretenir vos comptes avec du "like" et du "partage" aléatoire.
  8. Envoyez des emails à des inconnus pour leur demander des conseils pour votre choix de vacances, de recettes de cuisine, de mobilier ou tout simplement pour avoir un conseil sur le choix de la couleur de vos sous-vêtements.
  9. Si votre entourage vous questionne sur le sujet, expliquez qu'un pirate informatique vous a volé votre identité.
  10. Créer vos propres protocoles de dysconnexion.


pRensSée sur Libr-critique

Le syntexte prenssée a de Mathias Richard paraît sur le site Libr-critique.

Lien vers le texte :

lundi 15 juin 2015

Tony la terreur


Ça finira un jour par arriver. Tony le répétait à qui voulait bien l'entendre. Même sa grand-mère de 93 ans, confortablement installée dans un centre Alzheimer, écoutait d'une oreille attentive les théories de Tony. Un jour, les terroristes comprendront l'inefficacité de leur démarche. Le spectacle de l'explosion de buildings ou de bouddha géants n'était pas suffisant pour sublimer les instincts de violence latents en chacun de nous. Il en fallait davantage pour toucher un public drogué à la publicité, bien plus que la destruction d'une cité antique ou d'une raffinerie. Pour Tony, l'attaque du centre commercial Westgate de Nairobi en septembre 2013, ou plus récemment, celle de l'hyper casher de Paris en janvier 2015 n'étaient que la répétition générale d'une grande performance terroriste à venir. Tony n'en doutait pas. Au fond de son cœur, il avait la conviction qu'un groupe armé prendrait bientôt le contrôle simultané d'un réseau de centres commerciaux à l'échelle du continent. Chaque matin, au moment d'enfiler son costume d'agent de sécurité, juste avant de prendre poste à l'entrée de la galerie marchande, il portait ce grand sourire inoxydable, celui des stars de cinéma sûres de tenir le rôle de leur vie.

samedi 13 juin 2015

Mathias Richard @ La Friche Belle de Mai (From Berlin to Marseille)

Samedi 13 juin 2015
17h-21h
Marseille
La Friche Belle de Mai, 1er étage

Performances et lectures-performances avec :
Pierre Guéry
Frederic Krauke
Beate Linne
Ornic'Art
Jany Jérémie
Mathias Richard

"From Berlin to Marseille"
Un événement Plexus Rouge




Tous les renseignements sont là :