dimanche 28 octobre 2012

Dans le trou, dans l'arbre, dans le jardin au-devant de la maison, il ne pleut plus, et je sens encore la campagne.
En fin d'après-midi, la neige, le soleil et la terre cisèlent l'atmosphère.

L'obscurité tombe, les personnes vivantes grimpent l'orée de la montagne pour une prière.
Le froid s'agrippe aux corps ; cent tombent.

Cent tomberont encore s'ils ne s'engouffrent pas dans ce flanc de montagne, là, tout près.
Et la chaleur, et l'eau les bercent.
Et la poussière du dehors reste au dehors.

jeudi 25 octobre 2012


EBMTXT

à des gens qui n’ont rien d’autre à foutre sauf à perdre leur temps à écouter un envoyé de dieu qui annonce un message de la plus importance à des gens qui n’ont rien d’autre à foutre sauf à perdre leur temps à écouter un envoyé de dieu qui annonce un message de la plus haute importance à des gens qui n’ont rien d’autre à foutre sauf à perdre leur temps à écouter un envoyé de dieu qui annonce un message de la plus importance à des gens qui n’ont rien d’autre à foutre sauf à perdre leur temps à écouter un envoyé de Dieu qui annonce un message de la plus haute importance à des gens qui n’ont rien d’autre à foutre sauf à perdre leur temps à écouter un envoyé de dieu qui annonce un message de la plus importance à des gens qui n’ont rien d’autre à foutre sauf à perdre leur temps à écouter un envoyé de dieu qui annonce un message de la plus haute importance à des gens qui n’ont rien d’autre à foutre sauf à perdre leur temps à écouter un envoyé de dieu qui annonce un message de la plus importance à des gens 

mercredi 24 octobre 2012

Attention

Attention y a une barrière sur la route
Attention y a de l'eau qui tombe du ciel
Attention une goutte coule de ton nez
Attention y a la lumière qu'est allumée
Attention
Attention, y a la porte du frigo qu'est ouverte
Attention la porte du garage n'est pas fermée à clef
Attention faut pas tâter les fruits
Attention les serviettes sont nominatives / c'est pas ta serviette
Attention tu sais ce que tu quittes mais tu sais pas où tu vas
Attention c'est très dangereux
Attention fait froid dehors
Attention le chat ne doit pas rentrer ou sortir de la maison
Attention la voiture
Attention la maison
Attention les oiseaux
Attention le trottoir
Attention le quartier
Attention les voisins
Attention le bébé
Attention, ça refroidit
Attention pas trop de sel !
Attention tu manges pas dans l'ordre...
Attention c'est pas vrai du tout
Attention à ton futur
Attention à la chaudière
Attention à l'électricité
Attention il y a un risque de gel
Attention il fait nuit
Attention c'est la crise.
Attention on ne peut pas se le permettre.
Attention les camions.
Attention les encens c'est toxique.
Attention bouilloire en plastique ça rend stérile.
Attention l'aspirine donne mal à la tête
Attention ces avocats pourriront si tu les tâtes.
Attention tu fais trop de bruit le plancher grince quand tu marches
Attention cette huile est cancérigène.
Attention doit y avoir une fuite de dioxyde de carbone.
Attention le courrier.
Attention les plantes.
Attention il faut garder la porte fermée.
Attention tu manges trop
Attention tu manges pas assez
Attention comment tu parles
Attention

mercredi 17 octobre 2012

Rwanda 94


  C'est ce matin que j'ai vu mon pays pour la première fois...

   A travers le tube cathodique d'une télévision. A travers une caméra à l'épaule. Image tremblante. Gros plan. Zoom. Mise au point. Et ce corps. Un homme. Une femme. Un enfant. On s'en tape. Je ne voyais que sa chemise blanche. Couchée sur le sol. Habillée par une chair. Morte.Vivante. Je n'ai pas envie de savoir.

   Le reste... Deux chiens... Deux hommes... Deux machettes...

   Je m'en balance des raisons de ce génocide. De la cause. De ce racisme consanguin. Je m'en fout du discours. Je m'en bas les reins de l'histoire.

   Je ne me raccroche qu'a ces images.

   Pourquoi je ne veux pas savoir?

   Parce que j'ai 9 ans et j'ai peur.

   Pourquoi je ne veux pas savoir ?

   Parce que j'ai 25 ans et je revois ces images. Les mêmes.

   Pourquoi je ne veux pas savoir ?

   Parce que j'ai 40 ans et la puanteur de ce génocide qui me dévore à la peau.

   Le napalm du passé .

   Pourquoi je ne veux pas savoir ?

   Parce que ce massacre à eu lieu et je n'ai rien fais !

   Voila la vraie putain de raison !!!!

lundi 15 octobre 2012

Diagnostic


Diagnostic : hypersensibilité perceptuelle.
D'où votre tendance naturelle à la privation sensorielle (enfermement, limitation des stimuli...).
En effet, la moindre perception suffit à vous occuper et vous emplit totalement, et est si riche et absolue que votre être a du mal à la "métaboliser", à l'intégrer et à l'éliminer.
Vous connaissez l'hyperjoie, mais aussi l'hyperdouleur, et ceci trop facilement.
Le moindre stimulus (échange interpersonnel, lumière, son, alcool, cigarette, effort physique, danse, drogue, érotisme-sexe-amour...) fait bondir votre organisme, le transforme en activant tous ses récepteurs jusqu'à la surcharge, le couvrant de signaux ondoyants se densifiant jusqu'à l'éroder et le sculpter comme le ferait un nuage de termites.

vendredi 12 octobre 2012

amatemp18 [système de guerre électronique - information sensible compartimentée]


- Avant, j'avais peur de rêver. Plus maintenant.
- Pourquoi ?
- Parce que, quoi qu'il arrive, c'est encore pire quand je me réveille.

Pensez, Concentrez et Réussissez, Message Ultime || Mouettes sous laxatif || pingouins sous hélium || envoyer un mail au Mali || Merci de votre incompréhension. || comme si maman nous demandait des sous pour naître ! || Je défragmente pendant mon sommeil. || morts-vivants sous LSD || Google contaminé par des hallucinations numériques || genre musical : drone conscient || explosion organique kamikaze - littéralement éclater sur son ennemi || galaxies=plantes=coquillages || Un robot conçu par un robot conçu par un robot conçu par un robot - conçu par un robot conçu par un robot conçu par un robot conçu par un robot. || Cours de littérature universelle || L'histoire est extraterrestre. || La civilisation précédente est morte. Décédée. Ils ne l'ont juste pas encore réalisé. || Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! || je bois à compte d'auteur || avant-garde préhistorique || Il n'a fallu que 40 000 générations pour le passage du singe à l'homme. || Au XIXe siècle, on a inventé 1 000 systèmes politiques. Et puis plus rien. || Cite quelque chose qui ne soit pas en crise. || Fatigué de vous masturber ? Tapez : E.T. l’extraterrestre + fellation + vidéo || 80% de ce qu’ont appris les profs est déjà obsolète. || Tous les humains nous aiment... tant qu'on est leur propriété. || Traverser des champs de mines pour aller à l'école. || ne jamais prendre une chose comme acquise, normale ; réfléchir à toutes ses réorganisations possibles || mélanger organes, végétaux, mécanismes, lettres... || sous l'influence de tout || forcés de naître de tout || Internet ne se termine jamais. || l’ère de l’individu seul au monde || hors-humains à force de naître hors de tout || le cerveau évolue physiquement || Il n'y a pas de limite à la dégénérescence d'une existence. || Les jeunes sont livrés aux prédateurs (entreprises, spéculateurs immobiliers...). || rapport entre conception et acte sexuel : supprimé || Jean-Pierre Satan & Teenage Ménopause || 24 vies par image || Je veux rejoindre Al-Qaïda || Devenir pute en 10 étapes || Hail Raffarin + Darth Vador || Je regarde les feux passer du rouge au vert, et vice-versa. || mort, toujours connecté || sous-produit fait de sang et de chair || porn muet sous les paupières || l'animal, la plante, la pierre, l'objet ont vraiment pénétré la femme pour naître ensuite avec une forme humaine || 

For a select few mutantism is an accurate diagnosis.
This is the beginning of a shift in consciousness.
We are witnessing an evolutionary step.
We must listen to their message.

Il nous faut construire. || exploration,création,empathie,solidarité || En 1900, 70% de la population française travaille la terre ; aujourd’hui, 1%. || encombrés de corps technologico-poétiques || tu te ronges les ongles de pied ?? oO || Quand la nuit tombe, du noir tombe dans sa tête. || donne une claque à une flaque || 1+1=X || "oublier le net, avoir un chien et le baptiser Google !" (P.O.) || il accumule tellement de phrases paradoxales à la seconde que ça crée un frottement faisant sentir les limites et la bizarrerie du langage || Gary Kasparov mord un pitbull. || Un couteau s'est fait condamner à mort. || ne crois pas ce que tu penses || Pour nous, ton cerveau est un  jeu vidéo. || La littérature est une machine qui t'espionne tous les jours, 24 heures sur 24. || Il nous faut décider du rôle de l'humain sur la Terre. || Les ignorants ou opposants du mutantisme traînent encore dans la transition, formés par des modèles depuis longtemps évanouis. || Parce que nous ne venons pas d'un utérus, on nous traite comme des motos ? || "je ne sais pas où je suis, je ne le saurai jamais, dans le silence on ne peut savoir, on doit juste avancer." || dotés de corps technologico-poétiques pas réglés du tout || Un enchevêtrement quantique de cause à effet où tout et tout le monde réfléchit l'un sur l'autre. Chaque action, chaque respiration, chaque pensée consciente connectée. || Un diable signe un pacte avec lui-même. || Waiting for... La Chute de Facebook || Il n'y a aucune limite aux conneries que les gens peuvent penser. || Toutes les pensées de votre vie, toutes les émotions, tout ce que vous avez aimé, seront perdues à jamais. || Sauf si || Quand la nuit monte, du noir monte dans sa tête. || mâche des brins de fer, ingérés ils hérissent ta peau en limaille électrisée || Les catégories actuelles n'ont plus de signifiance. Tout doit y être repensé, réorganisé, reconstruit. || « y a toujours quelqu'un pour te dire que ce que tu fais, ça sert à rien... » || transférer le statut du chat errant vers un statut du chat libre || 

- Et où étiez-vous avant d'être ici ?
- En vous. Dans votre imagination.

nés d'impossibilités accumulées, d'une surpopulation de solitudes, de dix générations anomiques à la suite || Les réplicants se distinguent des humains en ce qu'ils peuvent rejeter le système social, puisqu'ils n'y sont même pas inclus. || période d’immense basculement, comparable à la fin de l’Empire romain ou de la Renaissance || Si l'on a fait le deuil de Dieu, notre besoin de consolation ne peut être comblé qu'ici bas, par l'amitié et par l'amour. || Raison sociale : orientation d'opinion. Section : messages sur internet. Pack de 200 messages sur cibles variées (forums, commentaires d'articles, réseaux sociaux, blogs) : 1000 €. Pack de 2000 messages sur cibles variées (forums, commentaires d'articles, réseaux sociaux, blogs) : 7500€ || Certaines femmes de République Démocratique du Congo se servent du cube Maggi par voie anale pour arrondir leur croupe. || "l'argent est plus important que le sens" || Voulez-vous posséder Mathias une pensée si intense, si puissante que le moindre de vos désirs, vous les attirez à vous ? || Je n'ai pas besoin de psychiatre, d'un groupe de thérapie, ou de cachets. J'ai besoin d'un but. || Si on doit agir, tout le reste doit être secondaire. Nos vies, nos relations, notre travail. Tout.  || Les eaux se côtoient sans se mélanger. || Ma peau souffre de se retenir d'aller vers toi. || Je vous prie de croire en l’assurance de mes sincères hallucinations. || transmutation des idées en actions || fleuve composé de plusieurs fleuves || monde en proie à des changements comparables à ceux de la fin de l’Antiquité || Quand elle chante elle n'ose pas monter, elle a le vertige de sa voix. || Prends tes rêves au sérieux (personne ne le fera pour toi). || Sais-tu ce que c'est d'être la personne que l'on n'invite jamais ? || Elle livre clef-en-main des planètes "prêtes à respirer". || Le journal dit que l'activité commerciale abandonne la main d'oeuvre humaine. || L'amour est plus précieux que la vie. || Leur organisation narcissique leur fait attacher une valeur exagérée à leurs pensées. || Nous voulons être (< i >réels (< i >aussi. || Souviens-toi ... Ne fais jamais confiance aux humains.

jeudi 11 octobre 2012

Lecture Mathias Richard pour Freakwave


Dimanche 28 octobre 2012
de 16h30 à 21h
71 rue de Ménilmontant (Paris 20e)

Pour une lecture-perf de Mathias Richard
et des lectures, concerts, perfs de :
Christophe Siébert
David-Jérôme Suzat-Plessy
Alex Rossi
Isa Kaos
...

A l'occasion de la sortie du n°3 de la revue Freakwave


Infos complètes ici : 

Photos Cam_An - SDH @ La Jimi (Vitry sur Seine)


Espace Caméras Animales - au sein du stand SDH
@ La Jimi - samedi 6 octobre 2012 - Vitry-sur-Seine
Avec Guillaume Bergon, Mathias Richard et Thierry Théolier





















mardi 9 octobre 2012


Tout conspire contre vous mon ami, rien ne tient dans vos tripes.
Tenez, tenez vos grands airs ; travaillez votre voix, travaillez votre corps.
Bientôt, vous n'entendrez plus que nos sussures.

Vous n'avez jamais rien compris, c'est ce qui vous réveille le matin.
Mais le soleil ne s'est pas encore levé, vous voilà dehors à sa recherche ; et cette recherche n'est qu'une fête.
Ce qui est musique vous frappe , n'arrêtez pas.
Ce qui vous frappe, vous le frappez encore jusqu'à ce que le sang s'écoule des auréoles, n'arrêtez pas.

Il fait très beau.
Grand-père passe un très bon après-midi en votre compagnie,
Grand-mère demande leur nom à ses petits enfants, sans trop savoir s'ils sont vivants,
grand-mère, ses vers,
qui s'en soucie ?
Elle meurt comme on atterrit sur le sol, après un bref étourdissement.

Je suis heureux pour elle, pour vous, pour tout le monde.

vendredi 5 octobre 2012

Stand Caméras Animales - SDH @ la JIMI


Ce samedi 6 octobre 2012
de 14h à 20h
au Théâtre Jean Vilar à Vitry-sur-Seine (94)

Le SDH (Syndicat du Hype) 
invite 
à partager l'espace de son stand !

dans le cadre de la "JIMI" (Journée des Initiatives Musicales Indés)


Les sept livres Caméras Animales seront disponibles sur le stand SDH (tente principale)

et seront présents tout l'après-midi
Guillaume Bergon
Mathias Richard
Thierry Théolier

L’évènement sur Facebook :
https://www.facebook.com/events/380338732037441/

Le site de la JIMI avec toutes les infos d'accès :
http://jimifestivaldemarne.org/index.php?pt=quand-combien-ou-et-comment&m=13&p=21

mercredi 3 octobre 2012

zkrptps C8Ku003


Un homme chien promène son arbrosphalte, dans la pleine cuite d'amour terminé.
Errance incisive.
Relevant la nuque aux histoires de l'actuelle mélangée, il décuple et reflète les noeuds enverdâtres. 
Soudain, confronté à la violente surprise de l'octuple centenaire basaltique, son comparse inaudible, il penche la patte du milieu puis le saisit en crochet. 
Sa tourpe n'égale l'aisance mortifère de la pluie parallelepipédique, une nouvelle farce… 

Catastrophe modulo, s'en va la fière méfiance de l'ange méchu, histoire de s'en contrôler la croupe flairvoyante dans l'air gazon. 
Tactique tacle.
Pétrifuge, la truffe mélasse, s'en quittant le cadenas de douceur encrassé, il n'en connait aucune meilleure puis sifflote en pensant aux planètes invisibles.
Grands classique literre-air aphrasade, c'est dément s'aboie-t-il en amont de l'écume.
Comment s'élargir pinéalement sans l'accord courtois de la fougère qui prélasse ? 
En attente interminable il s'éparpille, plus que plaque lui plait la plume. 
Décevant le ménage foudroie tract essaie-t-il, harmonique mais peu pesant. 

Etourdi.

Les dents pourries par le pétrole au sucre… 
Qu'est-ce donc que l'appréciation, si ce n'est la considération temporelle du flasque flux tartinable dans l'oeil ? 
Il n'y croit plus et s'en recouvre la plante, il s'oublie à la freine et devient ce qu'il peut penser. 
Mécaniste ondulatoire s'en répand, la fourchette shivaïste dans l'ombre du mercure arpenté, il ment. 
Metal rouille, vacarme crispé mais appaisant.

Sensorielle, la moutarde psychomotrice.
Les narines à vif sous les fleurs solaires qui brulent et glissent... mortes. 
Pétale(s).
L'agneau paisible en mâchoire inseré, il dépeint l'artefact des vies passées dans les moulins souffrogènes, quel appétit ! 
En phase cactus demembré se repent, craintif et morceau de viande. 
Allo ?

Comment saisir l'art si ce n'est par le nerf qui crame et pisse des crampes de paprika ? 
Karma déclic dans l'âme bleue et noire, ça ensorcelle.
Il se réveille.

Hasardeux la flûte légère s'en déploie camomite
Ah l'ovaire à l'envers qui en lui se déverse. 
Précision acerée.
Il s'étonne de l'arpente intérieure qui décroit en sommeil son praticable à l'oseille.
A nu s'émerveille, quand la liane s'entortille.

Pluriphage, dans l'oreille.
A l'immonde balbutie les torpeurs encrassées.
Canopée misérable.

Brouillard téléscopal.
Machine numéro 8.
L'ennui.
Le socle.