dimanche 11 juillet 2010

Alabama

Les rues, destructeur, les mondes éteints

les gens s'en vont

à travers les villes, serpentent

ils n'arrivent pas à croire ce qu'ils ont vues et ce qui s'est brisé

ils n'ont même plus froid, alors que cela les abritaient. Ils tremblent et sourient.


Les têtes sont immondes désormais, plus rien ne veut le repos

les gens sourient et ramènent leur têtes à l'arrière de leur crâne,

pour obliger les autres à se souvenir

de ce temps-là ou ils souriaient encore mais n'étaient pas happés. Les têtes sont des courgettes anéanties, les yeux très profondément rentrés dans les orbites

la croix sur le dos, sans la voir, sans plus la considérer comme un appel de l'extérieur.

Les gens s'enfoncent et postillonnent la lumière


Comme un ahuri tombé dans la fosse des morts, les serpents ne me touchent pas.

Ils me sentent et m'appellent de leurs voeux et ne veulent pas être contredits. Cette fois, c'est la fin, espèrent-ils tout en souriant.

En dégageant ce parfum, ils immondent l'idée même que je me fais de cette mort. Rampant sur le trottoir brûlant, je cherche la terre.

J'arrive, je fuis, je dors et je ne mange pas la nourriture qu'ils mettent sur leurs étals. Une racine s'arrête devant moi, m'assomme, quinze jours se sont passés.


Sonné, je marche de long en large pour jouer ce jeu l'espèce d'une seconde. Raté. Encore heureux, destructeur.

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