samedi 19 juin 2010

Si Anna s'avisait de me quitter, j'éviterais
de ressentir une quelconque émotion
, puisque je n'ai aucune raison d'être moi-même
quand je ne suis pas avec elle
. Je ne n'aime pas me voir pleurer comme je
n'aime pas voir mon père pleurer.
J'irais me fabriquer un monde de manèges
où elle serait là à tout jamais.
En plus, comme les manèges ne cessent de tourner
sur eux-mêmes.
Personne ne peut jamais être plus que la
femme qu'il aime ;
elle le sait. Et, soutenant la charge de mon
corps, je m'approche sans cesse d'elle.

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