vendredi 5 mars 2010

- Mais les gens sont si compliqués, Frank, ne vois-tu pas qu'ils conspirent tous à une même fin?

En disant cela, Heb' rangea son pistolet, passa un bref coup de chiffon sur ses habits, et quitta la scène ensanglantée. Frank le suivit et claqua la porte derrière lui. C'était une fin de matinée, en été. L'air n'était pas encore très chaud, de cette sorte on se sentait bien.
Heb' jeta un rapide coup d'oeil à travers la rue principale de cette ville abandonnée. Frank, en lui poussant le dos, l'incita à avancer et à sortir au plus tôt de ce patelin.

- Ok, ok. Bien sûr, on s'y sent ni bien ni mal. Juste curieusement tendu, dit Heb tout en avançant.
- Toi t'as besoin de retrouver ta gonzesse, répliqua Frank.
- P'têt bien, p'têt bien...

Ils sortirent de la ville et, ce faisant, firent tout ce qui était en leur pouvoir pour qu'on ne remarque pas les pistolets qu'ils avient sur eux. tout l'extérieur de leur personne se devait d'être absolument lisse, sans quoi ils ne manqueraient pas d'entendre à chaque tournant de rue des échos de la ville abandonnée.
En se retournant, Heb crut voir une ombre filer de droite à gauche dans la rue tout au fond. Il eut presque peur pendant un moment, peur pour lui-même, bien sûr. c'est probablement la peur la plus intense qu'on puisse avoir ; mais qu'importe, au loin la route semblait bouger d'elle-même. Et au loin un soleil fleurissait, presque exagéré.

- Y aurait-il besoin de le prévenir...Tu sais, à propos du truc qu'on a fini? demanda Frank.
- "Y aurait-il besoin", y aurait-il besoin?...De toute façon, il ne nous paiera pas. Il ne voulait pas nous payer. mais, j'y pense, et à vrai dire, je crois que tiens quelque chose...Il ne voulait même pas avoir à faire le boulot lui-même, ce gros ingrat.

Heb' s'énervait à propos de tout. S'en était presque maladif. Sa femme devait avoir probablement un mal fou à le clamer et à lui faire reprendre raison.
Mais, en y pensant et en y repensant, eux deux finir par statuer sur le fait que là avait été exécuté quelque chose d'essentiel qui ne méritait pas de paiement. pas pour cette fois, diront certains. Non. Certains imaginent un grand la vice et sans ondes, mais Heb et Frank ne pouvaient plus se permettre de prendre part à ça.

- le boss pourrait nous avoir, dit Heb'. Nous devons être sur nos gardes.
- Ne peut-il pas juste s'enfuir?

Pour eux deux, le problème n'était plus tellement de s'éloigner de la ville. Cela avait été fait à toute vitesse. maintenant ils devaient en rendre compte à l'autorité supérieure. Ca n'allait pas être facile. Pourtant les gens glissent su parfaitement autour de ce point et ne s'arrêtent jamais. L'autorité Supérieure suit le flot de paroles ambiant. ce n'est pas comme si elle avait sa voix personnelle. Si c'était le cas, elle aurait pu alors décider d'elle-même du sort réservé à Heb' et à Frank et du sort réservé à cette ville.
Pourtant jamais, en y repensant, jamais elle n'avait prononcé quelque chose concernant cette ville et les deux zigues qui l'occupait.
heb' et Frank aurait pu s'enfuir, comme l'Autorité Supérieure aurait du le faire depuis longtemps. Mais chacun décide finalement de rester. l'affrontement, de durer encore mille ans. les gens se cachent.


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